dimanche 6 septembre 2015

YAMAHA FZ 750 : RESTAURATION ET PRÉPARATION



INFO DE DERNIERE MINUTE :

La presse spécialisée me fait les honneurs d'un article de 8 pages
dans le hors-série de RAD MAGAZINE.
Bientôt un César !!!
Plus sérieusement, un grand merci à Pierre Brancaleone,
le rédacteur en chef qui n'a pas hésité à faire beaucoup de kilomètres
afin de me rendre visite et de juger sur pièce de mon travail.
Voici quelques photos de son article, en exclu, avant d'acheter le mag.











YAMAHA FZ 750 : RESTAURATION

Le sujet de ce nouveau post est la restauration puis la modification d'une Yamaha FZ 750 de 1986, achetée depuis peu chez Moto-Pièces à Clermont-Ferrand.
Elle a 48000 km au compteur et elle n'a pas tourné depuis 5 ans.
Elle est complète, d'origine et elle présente plutôt bien pour ses presque 30 bougies.


Mon idée est de la refaire en néo-rétro sur la base esthétique de la Yam d'Eddy Lawson lorsqu'il courait le Championnat Super-Bike AMA (au States) dans les années 80.

Mais avec peut-être une déco différente : à savoir, la peindre aux couleurs Yamaha US.
Jaune, noir et blanc, soit aussi les couleurs du King Kenny Roberts.


Je l'équiperais d'un train arrière complet de FZR 1000 (jantes de 17 pouces et pneu de 180
à la place de celle de 18) et 
d'un train avant complet avec fourche inversée (jante de 17 pouces et pneu de 120 à la place de celle de 16) et d'un freinage moderne avec étriers 4 pistons asymétriques pinçant des disques de 320 mm. et bien sûr des durites aviation.
Pour l'habillage, une tête de fourche et une coque monoplace Poly 26 ou Rofidal.




Pour l'heure, je démonte tout l'habillage plastique, le réservoir dont l'intérieur est nickel, la boite à air.


 Enfin la rampe de carbus afin de la nettoyer méticuleusement.
La vieille essence ayant "gommé" les intérieurs de cuves et surtout bouché les gicleurs de ralenti. J'en profite pour reprendre tous les réglages d'origine.



Les membranes sont en super état et les boisseaux à peine marqués.
Pour finir avec la rampe, j'équipe les cuves et les chapeaux de vis BTR et je commande un kit de joints d'étanchéité.


Je  peux maintenant essayer de redémarrer la mob.



Pas de soucis, elle démarre assez vite. Mon nettoyage des carbus a été efficace.
En chauffant, je vois que le moteur "fume" bleu en sortie d'échappement.
De fait, il faudra probablement remplacer les joints spi de queue de soupape, la segmentation et un bon rodage de soupape. Apparemment, pas de cliquetis au niveau de la distribution.
Je vérifierais quand même le pastillage quand le moteur sera sorti.
Le récepteur d'embrayage nécessite lui aussi un kit de joint.
Je poursuis par l'ablation du faisceau électrique et du circuit de refroidissement.


 Après 3 heures de travail, la FZ est en pièce. Aucun axe grippé, pas de filetage abimé ou foiré, tous les roulements encore bien gras, visiblement, cette moto a été bien entretenue.
Direction le Karcher pour un bon décrassage à 90 degrés.





PARTIE CYCLE

Toujours chez Moto Pièces à Clermont, François, le patron du bouclard m'a trouvé un train arrière complet de FZR 1000 pour un tarif très motard. Le matos a besoin d'un bon nettoyage et je dois acheter les roulements de roue AR et les joints spy.
Satisfaction du coté des biellettes de suspension et axe de bras oscillant, c'est en bon état : nettoyage et graissage.



Roulement de roue AR : 6304   Cotes : 20x52x15
Joint spy double lèvres : 20x52x7

En attendant les bâtons de fourche de GSXR 1100 achetés sur LBC, à la presse, je sorts l'axe de colonne de direction du T inférieur d'origine pour le monter sur celui de GSXR 1100.
Changement de roulements coniques et voila la nouvelle direction installée.




Je passe ensuite au train arrière de FZR pour un montage à blanc.
J'espérais installer l'amortisseur à bombonne mais il ne passe pas car trop long.
Chiot, je remets l'origine avec ses biellettes.


Mais étant de nature plutôt obstinée, je fais une nouvelle tentative pour intégrer l'amortisseur de FZR. Pour cela, je dois pratiquer une modification du cadre au niveau de la fixation supérieur  de l'amorto. afin d'y faire passer le raccord du flexible de bombonne.


A partir de là, je complète le montage avec les biellettes du 1000.


Ayant reçu la fourche inversée de 1100 GSXR, j'adapte le contacteur à clé du FZ sur le té supérieur  avec deux entretoises de 18mm afin que le blocage de direction soit en face de son logement sur la colonne.


Puis je perce et installe les butées de direction sur le té inférieur.



 Et voila la fourche installée.
Les disques de frein étant arrivés, je les monte sur la roue.
A partir de là, je peux fabriquer les platines de fixation des étriers Brembo.


Après avoir fait un gabarit en carton, je taille grossièrement les deux platines dans de l'alu de 10mm d'épaisseur.


  Scie, lime, perçage, fabrication de quatre entretoises de 15mm
 et trois heures plus tard, ça donne ça. La visserie inox viendra après.


Voila un train avant qui commence à avoir de la gueule.


J'ai reçu les demi-guidons déportés
que je peux installer avec les maîtres cylindres de frein et d'embrayage.
Les bracelets sont déportés de 20mm vers le haut,
 ce qui donne une position de conduite plus relevée et donc moins en appui sur les poignés.


Pour essai, je présente les éléments de carrosserie, afin de définir la position de la selle.



Pour fixer l'arrière de la coque, je me sers de l'arceau d'origine qui ( coup de bol ) s'adapte bien. Une entretoise de chaque coté et 2 pâtes métal soudées et ça ira.


Et voila, tout est soudé.
En taillant l'ancien garde-boue et passage de roue,
en limant et chauffant, j'obtiens ça :
c'est discret et joint au plus pré la coque poly.

Les établissements DREVET à Clermont m'ont sablé le réservoir et le collecteur d'échappement
( au Corindon, sablage très fin à la microbille de verre  pour le réservoir )
je peux le préparer : 3 pocs à mastiquer avant l'apprêt phosphatant.


Puis préparation des plans de joint du robinet et de la jauge à essence.



Tandis que je suis dans le mastic, je reprends le bras oscillant
qui comportait lui aussi 2 vilains pocs et je fabrique dans un vieux garde-boue, une bavette destinée à protéger l'amortisseur et les biellettes des projections d'eau.



Le train arrière étant démonté,  je décape les biellettes et nettoie l'amortisseur.



Puis je traite le réservoir, le collecteur et le bras oscillant avec un apprêt phosphatant
 avant de les peindre noir époxy.







Après plusieurs heures de préparation ( nettoyage, dégraissage, ponçage, dépoussiérage )
sachant que, je le répète, 80 pour 100 de la réussite d'une peinture
 dépend de ces étapes essentielles.

Je poursuis donc le programme peinture par les trains roulants avant et arrière,
 les platines repose-pieds et d'étriers avant, l'araignée du tête de fourche,
le tout en noir époxy.




Puis c'est au tour du cadre et de quelques pièces diverses.




Après 48 heures de séchage, je commence le remontage.



Tout ce passe bien, juste quelques cosses électriques à changer sur le faisceau.
Installation des bocaux de liquide de frein et purge des circuits.
Dans de la cornière alu, je crée une platine supportant deux barrettes à led pour la veilleuse et feu stop, puis dans la même cornière, un support de plaque et de ses deux éclairages à led.


Je raccorde les branchements électriques  au faisceau
 puis je perce la coque arrière à la taille des feux à led.


D'origine, l'amortisseur n'a pas de bombonne de gaz mais celui de 1000 FZR en est équipé;
je la fixe à la place du bocal de frein arrière par un collier de ma fabrication.



A cause de la nouvelle coque, le bocal d'expansion ne passe plus dans son logement .
Je prévois donc de le déplacer sur le passage de roue arrière,
dans le volume libre du dosseret de selle.
Après recherche sur LBC, je trouve un bocal de Triumph, dont la forme est adaptée.
Une patte de fixation plus tard, voila ce que ça donne.




Je passe au carénage Poly26 en le perçant au niveau des fixations du cadre
puis les trous de la bulle et des déflecteurs latéraux.
Je ne veux pas intégrer le phare d'origine, c'est pour ça que l'avant du carénage est plein.
J'y peindrais une plaque n°.
Pour l'éclairage, j'opte pour un feu diurne à leds que j'installe au bas en perçant une fenêtre.
Je le raccorde à la veilleuse.



Pour le code et le phare, je monterais les mêmes optiques que ceux de mon Vmax ou de mon 1100 gsx Suzuki, voir la photo.
Ces projecteurs sont équipés de led de 4ème générations dites Cree U7.
Elles ont une puissance de plus de 50 watts pour seulement 15 watts consommés.
C'est le type d'éclairage utilisé en endurance et rallye raid.


Pour les clignotants avants, j'essayerai d'intégrer des leds oranges
 dans les déflecteurs du carénage.





INSTRUMENTATION

J'achète sur le Net, ce compteur qui est une copie du Koso bien connu.
Celui-ci coute 4 fois moins chère.



Pour le raccorder au faisceau électrique,
j'opte pour la création d'un petit faisceau intermédiaire.
Ainsi, je conserve les branchements initiaux.


Afin d'éviter les erreurs,
 je me base sur ce tableau de correspondance des couleurs de fils électriques
 que j'ai crée à l'ordi. sous Excel.
Dans la réalisation, le plus dur est de trouver des fils bi-couleurs identiques
 à ceux du faisceau.




Le compteur est opérationnel, il lui faut un support.
Je taille un gabarit dans du carton que je reporte sur une plaque téflon noir de 4mm.
 Puis je fabrique un renfort en alu que je colle au mastic-colle noir.

Une nuit de séchage...

En attendant, je réalise un autre support pour y fixer un voltmètre digital.
Un coup de peinture noire...



Et voila l'ensemble fixé sous le té supérieur.
Pas vilain non?


Pour masquer les différents trous sur le té supérieur de fourche,
je réalise un cache en plastique, collé au double-face.




SELLE

La coque Poly26 n'étant pas fournie avec une selle, il faut la créer.
J'achète un bloc de mousse Bultex de 50mm d'épaisseur de densité adéquat.
Après avoir déterminé la forme et la taille, je coupe grossièrement au cutter
et je peaufine à la lime électrique.  


Puis je fabrique le fond de selle dans du téflon de 4mm
et je le mets en forme au décapeur thermique.


A la néoprène, je colle la mousse sur ce fond de selle.


Toujours à la néoprène, je colle par dessus, une mousse de 6mm de faible densité.
Cela permet  "d'arrondir" l'ensemble.


Même travail sur le coussin arrière.


Et voila.
Direction le sellier pour housser tout ça.  


En fait, le sellier, ce sera moi.
Je veux essayer de faire la housse sur cette selle plutôt simple.
Du skaï noir, de la colle néoprène en gel, ciseau et cutter et je me lance.
Pas de couture et pour finir de mettre en forme, le décapeur thermique.



Pas mal pour un novice en la matière!



Pour l'éclairage avant,
je prends le risque de jouer la carte de l'originalité
de part la position des projecteurs à led.



Puis je travaille sur déflecteurs latéraux afin d'y encastrer les clignotants à led.
Après avoir déterminé leur position, je perce.
Pour les support de clignot. je taille des vieux boitiers de pellicules photo.
Je les colle au mastic-colle à l'intérieur des déflecteurs.


A les voir ainsi positionnés symétriquement,
vous pourriez penser que je travaille sur un nouveau personnage de Star War !





LA SUITE TRÈS VITE...